Souvent qualifié de « bon client » par les
journalistes, Jean-Michel Aulas, interrogé par le Parisien ce vendredi,
reste dans sa traditionnelle ligne de conduite et est toujours aussi
captivant à lire. (Photo Presse-Sports)
Opposé
ce samedi au Paris Saint-Germain, l'Olympique Lyonnais de Jean-Michel
Aulas n'en mène pas large. C'est le président de l'OL, dans le quotidien Le Parisien, qui le dit : «
C'est prestigieux de venir jouer à Paris mais cette année, je ne nous
vois pas nous imposer vu le contexte et le calendrier. Si on pouvait ne
pas perdre, on serait déjà satisfaits. » A l'écouter, un match nul serait donc déjà un exploit. Car en face, l'équipe de la capitale est une formation solide : «
Je vois le PSG sur le podium. C'est un candidat au titre qu'il faut
affronter. Les anciens apportent beaucoup. J'ai une énorme admiration
pour Makelele. L'expérience est là et il a gardé tout son punch
physique. J'adore Ludo (Giuly). Il sort de notre centre de
formation. Le jeune Hoarau démontre qu'il a les qualités pour devenir
un très grand. Rothen ou Armand, que l'on avait drafté (ndlr : approché), sont toujours aussi bons. Landreau aussi. Je n'oublie pas Clément, formé chez nous aussi. Le groupe est très homogène. »
13 matches en 42 jours !
Contre ces hommes forts du PSG, qu'a donc à proposer Jean-Michel Aulas ? «
Onze internationaux ont rejoint les quatre coins de l'Europe et même du
Monde puisque Makoun est parti en Afrique du Sud. Et être diffusé sur
Orange le samedi à 21 heures nous prive d'une bonne récupération alors
que l'on joue à l'extérieur et que l'on repart dimanche à Florence. On
va jouer 13 matches en 43 jours, c'est du jamais vu ! Tous les médecins
vous diront que c'est très dangereux. Il faudra faire des choix entre
le match au Parc cet celui à la Fiorentina. »
« A Paris, j'aurais fait aussi bien qu'à Lyon »
Interrogé
également sur ses envies passées d'investir dans le Paris
Saint-Germain, Jean-Michel Aulas estime qu'il aurait pu réussir de la
même façon que sur les bords du Rhône : « A Paris, j'aurais fait
aussi bien qu'à Lyon. Simplement, Paris est une capitale. Le PSG avait
des moyens très supérieurs à Lyon et les aura à nouveau dès qu'il
réussira. Il y a eu des erreurs commises dans le passé. En tant
qu'investisseur, je pense que c'est une bonne idée mais en tant que
président et actionnaire de Lyon, je ne peux pas investir dans le PSG. »